Exclusivité Equal Times: Libérez les personnels médicaux à Bahreïn

News
Explore similar themes
Human rightsDemocracy

 

De nombreux secouristes et médecins à Bahreïn ont porté secours aux manifestants blessés durant le soulèvement de Manama, en Février 2011.

Ce qui leur a valu d’être accusés subséquemment d’incitation à la haine sectaire et d’incitation au renversement du régime.

Les personnels médicaux ont été arrêtés, torturés et persécutés durant près de deux mois.

Dans un premier temps, un tribunal militaire les a condamnés à 15 années de prison.

Les articles individuels peuvent être consultés sur les sites web des droits humains Doctor in chains et Physicians for human rights

Un an plus tard, après que la procédure ait été renvoyée devant un tribunal civil, une partie des personnels médicaux ont été relâchés et acquittés.

Le tribunal a, toutefois, invoqué l’absence de motivation claire et rejeté le pourvoi en appel de six autres médecins et employés médicaux, lesquels ont été réincarcérés après avoir été condamnés à des peines d’un à cinq ans.

Ces médecins et personnels soignants ont entamé une grève de la faim pour demander leur libération immédiate et leur acquittement.

En exclusivité sur Equal Times, Ces médecins et personnels soignants lancent un appel à l’aide à la communauté internationale en faveur de la libération de leurs collègues.

 


Séquence des événements

Le 14 février 2011 – Les soulèvements ont commencé au rond-point de la Perle, dans le centre de Manama, Bahreïn ; de nombreux médecins et secouristes bénévoles ont porté secours aux manifestants blessés, dans des tentes médicales installées avec l’accord du ministère de la Santé et de l’hôpital Salmaniya.

Le 19 mars 2011 – Les autorités bahreïnies laissent passer un mois avant de procéder à l’arrestation, sans mandat, de 85 médecins et employés médicaux.

Les personnels médicaux sont arrêtés à leurs domiciles par des agents de la sûreté en armes.

La plupart d’entre eux sont incarcérés, torturés, harcelés et maltraités durant près de deux mois.

 Le 13 juin 2011 – Le procès débute au Tribunal d’exception (cour martiale) et 20 médecins et membres du corps médical sont condamnés à 15 années de réclusion. Les chefs d’inculpation incluent :

  • Possession non autorisée d’armes et de munitions ; incitation à la haine sectaire ; tentatives d’occupation forcée de bâtiments ; diffusion de fausses nouvelles ; incitation au renversement du régime ; vol de matériel médical.

Deux médecins demeurent en prison, cependant que les autres, qui ont été relâchés, attendent leur verdict.

Le 10 mai 2012 – La procédure est renvoyée devant un tribunal civil et les médecins procèdent à la plaidoirie de la défense.

Le 14 juin 2012 – Le tribunal prononce son verdict concernant 20 médecins et membres du personnel médical :

  • Neuf d’entre eux sont acquittés.
  • Neuf autres, qui bénéficient d’une réduction de peine, se pourvoient en appel.

Le 2 octobre 2012 – Le tribunal rejette le pourvoi en appel et six médecins et membres du personnel médical sont réincarcérés :

  • Dr Ali Al-Ekri, chirurgien orthopédiste pédiatrique (cinq ans)
  • Dr Ghassan Dhaif, chirurgien maxillo-facial (un an)
  • Dr Saeed Al-Samahiji, ophtalmologue (un an)
  • Dheya Ibrahim (deux mois – une information plus détaillée est attendue pour publication)
  • Ibrahim Al Demistani (trois ans – une information plus détaillée est attendue pour publication)
  • Ibrahim Abdullah Ibrahim (trois ans)

Deux autres membres du personnel médical sont incarcérés depuis 2011 :

  • Ahmed Almushatat (deux ans)
  • Hassan Matooq (trois ans)

Dans le cadre d’une procédure séparée, quatre professionnels médicaux ont été inculpés et sont actuellement en détention :

  • Younis Ashouri, administrateur, hôpital de maternité Muharraq (trois ans)
  • Hassan Salman Al-Maatouq, infirmier, centre médical Salmaniya (trois ans)
  • Ahmed Almushatat, pharmacien (deux ans)
  • Hassan Alarabi, étudiant en médecine (six mois)

Vingt-huit professionnels de la santé accusés d’actes délictuels ont été relâchés mais leur procès continue.

Le 14 octobre 2012 – Les personnels médicaux incarcérés entament une grève de la faim pour obtenir la révocation de l’ensemble des chefs d’inculpation pesant à leur encontre, de même que leur libération immédiate.