Les résistances autochtones, plus que jamais en lutte

Les résistances autochtones, plus que jamais en lutte

Kenyan activist Silvia Museiya, a member of the Yaaku people, addresses an audience on 9 August 2019, during the commemoration of the International Day of the World’s Indigenous People, organised by the United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues.

(UNPFII)

Durant la période estivale, la rédaction d’Equal Times vous propose d’explorer une thématique en revisitant ses archives.

Depuis 1982, l’ONU a fait du 9 août, la Journée internationale des peuples autochtones. De l’Asie, à l’Amérique latine en passant par l’Afrique, ces populations natives n’ont de cesse de défendre leurs cultures, leurs terres et surtout leurs droits, pour ne pas disparaître. Ainsi les Chao Lay en Thaïlande font face à un déni de citoyenneté de la part des autorités, qui comprennent mal leurs besoins en tant que communauté de pêcheurs nomades. Les Amazighs (ou Berbères) d’Afrique du Nord, eux souhaitent défendre, entre autres, leurs particularités linguistiques face à l’administration.

Au Kenya, les Ogiek, eux, doivent faire face à l’accaparement de leurs terres, comme c’est le cas de beaucoup de peuples autochtones souvent en lutte contre des intérêts économiques toujours plus avides de ressources naturelles. Souffrant également souvent de racisme, les populations indigènes se réapproprient fièrement leur culture, en passant par exemple par l’un des moyens de communication les plus universels : la musique. C’est le cas de chanteuses quechua, comme Renata Flores, ou wayuu, comme Lido Pimienta.

Nous vous invitons à découvrir toutes ces histoires publiées par Equal Times :

Les indigènes d’Asie ne baissent pas les bras, mais la pandémie leur donne du pain sur la planche

Par Ana Salvá

Photo: AP/Altaf Qadri

Véritable coup de massue pour de nombreuses communautés, le coronavirus a néanmoins eu des répercussions plus favorables chez certaines minorités, dont les Chao Lay, en Thaïlande, qui ont bénéficié d’une période de répit provisoire due au ralentissement mondial des voyages et du tourisme. Il ne s’agit, toutefois, que de l’une des rares retombées positives de la crise sanitaire pour ces communautés.

Le terme Chao Lay désigne trois groupes indigènes (les Moken, les Moklen et les Urak Lawoi) qui peuplent les îles et le littoral très fréquenté de la mer d’Andaman, dans le sud de la Thaïlande. Selon un rapport intitulé Raising Our Voices to Save Our Future (Faire entendre nos voix pour sauver notre avenir) publié l’automne dernier par le réseau Indigenous Women’s Network of Thailand (IWNT) et la Fondation Manushya, les Chao Lay sont environ 13.000 à vivre au sein de 44 communautés réparties sur cinq provinces : Phang Nga, Phuket, Krabi, Ranong et Satun (toutes situées en Thaïlande).

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Le « Printemps amazigh » d’Afrique du Nord

Par Ricard González

Photo: Ricard González

La vague de protestations qui a parcouru l’Afrique du Nord depuis 2010 a donné l’occasion aux mouvements sociaux, culturels et politiques de se mobiliser, dans cette région asphyxiée par des pouvoirs autoritaires. Parmi eux, celui qui défend les droits des Berbères ou Amazighs, minorité ethnolinguistique plurielle présente dans plusieurs pays de la région. « Les médias internationaux ont commis une erreur lorsqu’ils ont baptisé les révoltes de 2011 de "Printemps arabe", rendant ainsi invisibles d’autres groupes tels que les Amazighs, alors que nous étions pourtant au premier rang de ces luttes », proteste Younis Nanis, militant dans la ville libyenne de Zouara. Depuis lors, ils n’ont eu de cesse d’exiger une reconnaissance culturelle. Mais si l’on a pu observer des avancées dans plusieurs pays, aucun n’est parvenu à répondre à l’ensemble des aspirations des militants amazighs.

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Malgré un jugement historique, la communauté Ogiek du Kenya lutte toujours pour son retour aux terres ancestrales

Par Shadrack Omuka

Photo: Jason Taylor/International Land Coalition

Le moment était historique. Le 26 mai 2017, au terme d’une bataille juridique qui avait duré pas moins de huit ans, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, basée à Arusha, en Tanzanie, prononçait son jugement : en expulsant de manière répétée les Ogiek de leurs terres ancestrales dans la forêt de Mau, le gouvernement kenyan s’était rendu coupable de violation des droits du peuple Ogiek. Ayant conclu que le gouvernement avait enfreint sept des 68 articles de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, le tribunal lui a ordonné de prendre des mesures correctives.

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Le chant de la résistance autochtone en Amérique latine

Par José Fajardo

Photo: Daniela Murillo

En Amérique latine, une nouvelle génération de musiciens renoue avec ses racines et se réapproprie par ses chansons une culture ancestrale historiquement persécutée par les élites et le pouvoir. Ces artistes brassent sans complexe l’esthétique et les sons contemporains (électronique, rap et même reggaeton) avec l’héritage de leurs aïeuls pour toucher les jeunes et empêcher que leur histoire ne tombe dans l’oubli.

« Mes chansons sont un acte politique », a affirmé l’artiste Guatémaltèque Sara Curruchich dans un entretien avec Equal Times. Née en 1993 au sein de la communauté maya Kaqchikel de San Juan Comalapa, elle combine dans son premier album Somos (2019) des paroles en espagnol avec sa langue natale. « La musique possède un pouvoir énorme lorsqu’il s’agit de préserver la mémoire et de sensibiliser la société au racisme que nous subissons depuis des siècles », dit-elle.

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This article has been translated from French.