Les femmes romperont-elles les menottes des travailleurs cambodgiens?

 

Au Cambodge, la journée internationale de la femme se célébrera sous le signe du combat en faveur d’un salaire décent dans le secteur du textile.

Le 8 Mars, les travailleuses et travailleurs se rendront au Freedom Park. Pour défendre leurs droits à un salaire décent ainsi que pour demander la libération et l’acquittement des 21 travailleurs emprisonnés le 3 janvier dernier.

Ce jour-là, l’armée cambodgienne avait ouvert le feu sur des travailleurs qui manifestaient pour demander une augmentation du salaire minimum de 80 à 160 dollars par mois dans le secteur de l’habillement.

Il y a peu, le gouvernement cambodgien a financé une étude qui concluait que 157 dollars par mois sont le minimum nécessaire pour subvenir aux besoins minimaux. Mais les résultats de l’étude ne se traduiront pas dans les faits : quatre personnes ont été tuées, de nombreuses autres ont été blessées.

Depuis le 3 janvier, il est interdit de manifester au Cambodge.

De plus, 170 dirigeants syndicaux sont la cible de plaintes déposées par les industriels du textile.

Malgré ce climat, les syndicats et les travailleurs espèrent que les événements du 8 Mars se dérouleront de manière pacifique.

‘Nous ne sommes pas à l’abri de stratégies visant à casser notre mouvement’ craignent les secrétaires généraux de la CLC, Thorn Ath et Athit Kong.

Vous pouvez signer la pétition internationale pour soutenir les travailleuses et les travailleurs dans leur détermination à mener leur combat pour un travail décent, malgré les conditions difficiles.

 

This article has been translated from French.